quarta-feira, 20 de outubro de 2010

27 mars (Poème n°4)

Fasciné par Thanatos, je me vois les yeux bandés tel le pathétique et aussi aveugle Eros. Ce dernier, d'un arc tartare, vise et blesse d'un trait noir ceux qui se cachent derrière le bouclier d'un miroir d'eau. Je suis celui de l'autre côté du miroir, malheureux Écho, qui observe et admire sans qu'on le voie. Je suis Orphée sans Eurydice qui, ayant endormi Cerbère, va chercher en enfer non pas sa femme, mais la mortelle vipère. Florence fut la seule veuve de Béatrice, bien que mes larmes aient été les plus nombreuses de la ville. Je suis l'homme des foules, celui qui n'a que d'yeux pour Lenore et qui tue inconsciemment son admiratrice Virginia, qu'il ignore. Je suis le Corbeau sur le char de Mab, le lièvre et le lapin en retard. Je suis Dyonisos, le pauvre fou à la merci de Éros et de son Thanatos.

Nenhum comentário: